Si l’on en croit les statistiques, entre 300 000 et 400 000 vélos sont volés chaque année en France, selon les chiffrres de l'Insee. Soit plus de 1000 vols par jour. C’est l’équivalent d’un vélo volé chaque minute. Avec l'engouement pour le vélo, la tentation est grande et les deux-roues de plus en plus chers et sophistiqués font des envieux. A Nantes, difficille d'avoir des chiffres précis.

Pour subtiliser un vélo, il faut venir à bout du cadenas. Il arrive aussi que certains oublient de l’accrocher pour un rapide arrêt à la boulangerie et le malfaiteur n’a plus qu’à se servir. On distingue deux types de voleurs : le professionnel et l’opportuniste. Pour venir à bout d’un antivol, ils utilisent des outils, comme la pince coupante, la cisaille, la scie à métaux, le coupe-boulons ou la meuleuse.

Toutefois, très peu de bicyclettes sont retrouvées par leurs propriétaires, souvent résignés. Avec quelques bons rélfexes, de nombreux vols pourraient cependant être évités. En effet, la majorité des vélos volés disparaissent car ils sont mal attachés,voire pas du tout ou attachés avec des antivols de mauvaise qualité.

Voici quelques conseils pour éviter cette mauvaise expérience.

 

  1. Choisir un bon antivol 

L’erreur la plus fréquente lorsque l’on commence à utiliser le vélo au quotidien est d’acheter un antivol économique. Considéré comme un accessoire secondaire, on peut être tenté d’acheter un simple câble bon marché, léger et facile à transporter. Or un mauvais antivol est bien souvent à l’origine du vol.

Il est recommandé d’opter pour un cadenas plus lourd, de type antivol en forme de U ou antivol pliant, beaucoup plus durs à couper ou à ouvrir. Il faudra également se tourner vers un antivol suffisamment long pour pouvoir être attaché sur un point fixe. Pour encore plus de sécurité, il existe des modèles d'antivols U ou pliant dotés en plus d'une alarme. Lorsque l’antivol est secoué un peu trop longtemps, l’alarme se déclenche et dissuade généralement le voleur de poursuivre son effort. Les antivols flexibles, plus pratiques mais plus vulnérables devant les pinces ennemies sont donc à éviter. Il n’est pas non plus absurde de se munir de deux antivols. Avec deux points d’attaches, les voleurs pressés passeront plus facilement leur chemin.

 

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Si vous êtes peu à l'aise avec tous ces détails techniques, le prix peut aussi être un bon indicateur. Il est conseillé d'éviter les cadenas de moins de 30 €. Gardez en tête ce rapport : il faut investir au moins 10% du prix du vélo dans un cadenas. Alors de lésinez pas sur cet équipement aussi indispensable que la selle ou les pédales.

 

  1. Bien attacher son vélo

Voilà un conseil qui peut paraître simpliste et anodin, mais attacher son vélo ne suffit pas. Il faut bien l’attacher ! La règle d’or : toujours accrocher au minimum la roue et le cadre à un point fixe si vous n’avez qu’un seul antivol. Même pour un arrêt de quelques secondes ! On entend par « point fixe » un élément de mobilier suffisamment solide pour ne pas être démonté. Cela peut être un arceau, un rack, un poteau… Si vous êtes tentés d’attacher votre monture à un potelet métallique ou à une petite borne, demandez-vous toujours s’il est possible d’enlever le vélo en le soulevant. Par ailleurs, si vous ne savez pas quelle roue attacher avec le cadre, optez pour la roue avant. En effet, la roue arrière est généralement plus difficile est plus longue à démonter.

Quoi qu’il en soit, retenez qu’en étant mieux équipé et mieux garé que les autres vélos, vous réduisez fortement le risque de vol. Puisque le malfaiteur se portera naturellement vers la monture la moins bien protégée. Dans tous les cas, ne laissez jamais votre vélo sans antivol sur la voie publique.

 

  1. Privilégier un emplacement stratégique

Lorsque l’on laisse sa bicyclette pour un arrêt minute ou pour quelques heures, le choix de l’emplacement est primordial. Dans un lieu public, privilégier les endroits fréquentés et éclairés. Le regard des gens n’est pas votre ennemi, bien au contraire. Plus les vélos seront bien en vue et regroupés, plus les voleurs seront susceptibles d’être surpris en plein travail. En revanche, un vélo caché est une cible plus facile pour un malfrat, qui pourra agir avec plus de discrétion. Enfin, si vous le pouvez, éviter de laisser votre bicyclette garée au même endroit plus de 2h.

 

  1. Garer son vélo à l'intérieur autant que possible

Lorsque vous le pouvez, surtout pour de long arrêts, choisissez un lieu privé et sécurisé. Cave, garage fermé, cave, local vélo, box vélo, cages à vélo en gare… pour la nuit, c’est même indispensable.

Même à l’intérieur, n'oubliez pas de sécuriser le vélo à un point fixe avec un antivol ! En effet dans un lieu privé, on a tendance à penser que la bicyclette y sera totalement en sécurité. Mais ce n’est pas forcément le cas : la moitié des vols de vélo ont lieu dans des locaux privés fermés. Deux protections valent mieux qu’une.

 

  1. Faire marquer son vélo

Chez Urban Cycle nous proposons deux système d'identification pour les vélos : le marquage Recobike ou le sticker Paravol. Gravé ou collé directement sur le cadre du vélo, le numéro inscrit est enregistré dans un registre national. En cas de vol, il permet aux autorités d'identifier le propriétaire si le vélo est retrouvé. On estime qu'environ 40% des vélos marqués volés sont rendus à leur propriétaire.

 

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Avoir un numéro d'identification bien en évidence peut aussi être dissuasif pour les voleurs. D'autant que le vélo aura moins de chance d'être revendu après le vol. Le numéro, gravé dans le métal da la bicyclette ne peut pas être falsifié. Un vélo marqué est donc un vélo mieux protégé.

 

  1. Choisir une assurance vélo

Qu’on se le dise, une assurance vélo ne vous empêchera pas de vous faire dérober votre bicyclette. Mais elle vous permettra d’être indemnisé en cas de vol.

Souscrire à une assurance vélo n'est pas obligatoire pour les cyclistes. Elle est toutefois conseillée, surtout si vous possédez des vélos de valeurs comme un vélo à assistance électrique ou un vélo de course ou de triathlon. De plus en plus d’assureurs proposent désormais cette option dans les contrats risques habitation. Pour en connaitre les modalités, rapprochez-vous de votre courtier et n’hésitez pas à lui demander conseil.

 

  1. Opter pour un service de location de vélo

Dernière possibilité pour éviter le vol de sa monture : se tourner vers le vélo-partage. Économique, cette solution vous évitera les problèmes de stationnement non sécurisés puisque le vélo se dépose et se récupère directement sur une borne sécurisé. Il suffit de s’abonner au système de vélos en libre-service de votre ville et de récupérer votre deux-roues à la borne la plus proche.

Les services de location de vélo longue durée se développent également de plus en plus. En échange de quelques dizaines d’euros par mois, un vélo, classique ou à assistance électrique est mis votre disposition. En plus de l’entretien et de la réparation de la monture, le service vous couve en cas de vol. Une bonne solution alternative à budget maitrisé pour les cyclistes réguliers qui ont trop peur de se faire dérober leur bicyclette.

Évidemment, appliquer tous ces conseils à la lettre ne garantit pas une sécurité absolue. Un voleur déterminé parviendra à voler n’importe quelle bicyclette, malgré tous vos efforts pour la protéger. Toutefois, tout faire pour protéger au mieux son vélo réduit considérablement le risque.

Et si malgré tout vous êtes victime d’un vol, ne restez pas sans rien faire. En réalisant quelques démarches après le vol du vélo, il est toujours possible de retrouver votre précieux bicycle.